Ses coups de coeur

Les engagements d'Alain DECAUX

Les engagements d’Alain Decaux sont forts pour la sauvegarde du patrimoine, du château d’Alexandre Dumas jusqu’à Chantilly naturellement et sans oublier la Cité Internationale de la langue française de Villers-Cotterêts et le rôle d’Alain Decaux comme fervent défenseur de la langue française.

Ses lieux emblématiques coups de cœur

L’Institut de France et la Coupole

La Cité Internationale de la langue française de Villers-Cotterêts

https://www.cite-langue-francaise.fr/

Alain Decaux aurait été l’homme de la Cité, sérieuse et joyeuse, érudite et accessible, à son image. Il aurait été chez lui ici, car la Cité est internationale, comme la langue française l’est, comme le journaliste et l’Académicien la voulait, en Francophonie et au-delà.. Une langue sachant être hospitalière à la diversité. Grand admirateur d’Alexandre Dumas, il aurait à Villers-Cotterêts marché dans les pas de l’enfant de Retz et d’Haïti, à la littérature universelle et aux engagements politiques qui dépassent les mots, en France ou en Italie. Alain Decaux aurait peut-être brandi son épée pour biser la cloche qui, au prétexte de la protéger, étouffe une langue, lui qui aimait que de nouveaux mots enrichissent le français, considérant qu’une langue immobile était agonisante. Cette épée est en bonne place à la Cité, plutôt que le prestige, elle montre la combativité. A l’occasion du centenaire de sa naissance, nous entendrons la voix et les paroles d’Alain Decaux dans la sacristie du château de François 1er, cet autre grand humaniste.

Paul Rondin
Directeur
Cité internationale de la langue française – château de Villers-Cotterêts

Le Château de Chantilly

https://chateaudechantilly.fr/
« J’avais vingt ans. Venu de Paris par le train, ayant traversé à pied la ville de Chantilly, les Grandes Écuries m’ont sauté aux yeux : par leur beauté architecturale, bien sûr, mais aussi pas leur superficie qui font d’elles les plus vastes du monde. A peine franchie la grille du château, je me suis vu immergé en pleine histoire… »

Je souhaitais partager avec vous ces quelques mots émerveillés d’Alain Decaux, de l’Académie française, qui fut président du Collège des Conservateurs du Domaine de Chantilly de 1998 à 2009.

Alors que nous célébrons en 2025 le centième anniversaire de la naissance de cet homme d’exception qui a longtemps été l’historien préféré des Français, le Château de Chantilly, propriété de l’Institut de France, s’associe aux Amis d’Alain Decaux pour rendre hommage à celui qui l’a si bien servi, toujours avec modestie et générosité.

Alain Decaux a contribué, grâce à son énergie, sa persévérance et son talent de conteur et de rassembleur, à réveiller « cette belle endormie », notamment en plaçant dans les médias l’histoire du château. Comment pourrait-on oublier cette émission des Racines et des Ailes sur Les Trésors de Chantilly, avec un plateau tourné dans les Grandes Écuries ?L’émission, diffusée un 7 mai 2003, jour anniversaire de la mort du duc d’Aumale, aura été vue par plus
de 5 millions de téléspectateurs, l’un des meilleurs scores !

Comment oublier que, sous son impulsion, le parc du château a accueilli de nouveaux pensionnaires australiens, les petits Wallabies Bennett, don de Madame Carven, qui enchantent encore aujourd’hui petits et grands ?

Et surtout, dans la continuité de son éminent prédécesseur Maurice Schumann, Alain Decaux aura su finaliser l’implication de Son Altesse Karim Aga Khan IV dans la gestion du Domaine de Chantilly. Or c’est cette implication de l’Aga Khan, à travers la Fondation pour la sauvegarde et le développement du Domaine de Chantilly, qui aura permis de lancer le
renouveau et le rayonnement du château, si cher au cœur d’Alain Decaux, avec un ambitieux programme de restauration des bâtiments et une professionnalisation de ses équipes.

Merci Monsieur Alain Decaux, nous vous serons éternellement reconnaissants : quelle chance que votre route ait croisé celle du Château de Chantilly !

Anne Miller , Administratrice générale du Château de Chantilly-Institut de France

La maison de Victor Hugo à Guernesey

https://www.maisonsvictorhugo.paris.fr/

Enfant, le jeudi (alors le jour de congé scolaire) était rythmé par deux rendez-vous immanquables à la télévision. C’était avec Zorro et Alain Decaux. Aujourd’hui je sais que les récits de l’historien m’ont plus marqué que les prouesses du cavalier surgissant hors de la nuit… Alain Decaux a gagné contre Zorro ! Comme à tant d’autres, Alain Decaux raconte m’a donné le goût de l’histoire ; une partie de cette discipline est même devenue mon métier.
Alain Decaux, infatigable travailleur et conteur remarquable avait ce talent dont nous rêvons tous, celui de toucher tous les publics.
Quelque quarante ans plus tard, ce fut avec une vive émotion que je rencontrais Alain Decaux. Emotion d’autant plus vive qu’Alain Decaux et son épouse Micheline Pelletier-Decaux offrait à la Maison de Victor Hugo un recueil de documents sur les funérailles de Victor Hugo et un précieux « album de proscrits » – comme on les dénomme – gardant le souvenir de l’exil à Jersey et de la proscription française, hongroise et italienne qui entourait le poète banni par « Napoléon le Petit ». Cet album de photographies et de manuscrits est celui Philippe Asplet qui fut doux au sort des exilés, et aujourd’hui un fleuron de la collection du musée. « Ayant moi-même, écrivait alors Alain Decaux, découvert Hugo à quinze ans en
lisant Les Misérables et ne l’ayant pas quitté depuis, j’estime le servir encore en permettant à ses admirateurs de consulter ces deux albums ». Sa générosité complétait son travail et la biographie qu’il avait consacrée à Victor Hugo.
L’historien gardait un attachement pour le musée depuis la parution, en 1984, de la biographie qu’il avait consacrée au grand homme. Pour son lancement, Alain Decaux se rendit à Guernesey avec un aréopage de journaliste. Il me parla de sa visite à Hauteville House dont il conservait un souvenir très vif. Sur l’une des tablettes où Victor Hugo écrivait dans le look-out, il signait le livre d’or à la suite d’Adèle Hugo, arrière-arrière petite fille du poète, qui avait noté « 3 décembre 1984, avec une grande émotion ». Alain Decaux ajouta « … et que dire de la mienne ! ». On imagine sans peine la force de cette émotion qui laissait le brillant conteur, le prolixe écrivain, sans voix !

Gérard Audinet, Conservateur général, Directeur

Le château d’Alexandre Dumas (le Comte de Monte-Cristo) à Port Marly

Alain Decaux et Alexandre Dumas

« DUMAS, MON AMI »

L’historien et académicien Alain Decaux publie chez Plon son « Dictionnaire amoureux d’Alexandre Dumas ». Le fruit de soixante-quinze ans d’une amitié sans faille, faite de plaisir et d’admiration.

Le château d’IF dans la baie de Marseille

Le Vatican (rencontre d’Alain et du Pape Jean Paul II)